Activité des marchés aux bestiaux en 2024

1. Évolution Générale

L'activité sur les marchés en 2024 baisse de 6%. Les échanges, qui concernent 856 013 animaux, s'adaptent aux défis liés à la décapitalisation et au contexte sanitaire MHE et FCO 3. Malgré ces contraintes, les marchés continuent de fonctionner, avec une dynamique ajustée à la situation actuelle. Cette baisse touche toutes les catégories, avec des évolutions négatives variant de -1,60% (Gros Bovins Maigres) à -9,96% (Gros Bovins Boucherie).

2. Analyse par Catégorie

  • Bovins (gros bovins boucherie, broutards, maigres) représentent 50% du total, avec une baisse de -5,8% (-26 207 têtes).
  • Veaux (22% du total) enregistrent une baisse de -5,6% (-11 008 têtes).
  • Veaux gras sont en forte diminution (-9,44%), soit 859 têtes en moins.
  • Ovins subissent une baisse de -6,62%, soit -16 222 têtes.
  • Caprins et équins, bien que représentant seulement 1% du total, reculent de -8,33% (-654 têtes).

3. Modalités de Marché

Pour la première fois, les marchés au cadran représentent 50,3% du total et prennent une part plus importante que le gré à gré, très nettement dans certaines catégories :

ü  Broutards : 63% au cadran

ü  Gros bovins maigres : 68% au cadran

ü  Ovins : 68% au cadran

ü  Veaux gras : 66% au cadran

En revanche, les petits veaux (11%) et les gros bovins boucherie (33%) restent majoritairement échangés en gré à gré.

4. Conclusion

On constate, une contraction générale du marché, notamment chez les gros bovins boucherie et les veaux gras. Une baisse modérée des apports (-6%), mais impactée par la diminution des effectifs dans toutes les catégories. Un renforcement du rôle des marchés au cadran, avec plus de 50% des transactions effectuées via cette modalité. On note, une tendance préoccupante pour certaines catégories (veaux gras, ovins, caprins) qui subissent une baisse plus marquée.

Les enjeux à suivre : l’impact économique de cette contraction, l’évolution des échanges via les marchés au cadran et les tendances pour les marchés de gré à gré.

RAPPEL SUR L'IMPORTANCE DES MARCHES
 

MESSAGE : Liberté de commerce et défense du prix juste : les marchés, piliers d’un équilibre essentiel !

Aujourd’hui plus que jamais, nous devons réaffirmer une évidence : les marchés aux bestiaux sont bien plus que de simples lieux de transaction. Ce sont des piliers d’équilibre économique, social et territorial, au cœur de nos campagnes.

Dans un contexte de fortes tensions sur les prix agricoles, de montée des incertitudes pour les éleveurs, et de concentration croissante des acteurs de l’aval, les marchés remplissent une mission essentielle : garantir à chacun un prix juste, dans un cadre transparent, loyal et encadré.

Sur un marché, l’offre et la demande se confrontent directement. Chaque vendeur a la possibilité de négocier le prix de son animal en fonction de la conjoncture, en toute liberté. Cette confrontation est la base de la liberté de commerce. Elle permet à l’amont agricole de ne pas subir les prix, mais de les construire. C’est une liberté fondamentale, qu’il faut défendre avec force.

Les marchés, ce sont aussi :

  • Des infrastructures adaptées pour garantir le bien-être des animaux : installations d’abreuvement, zones de chargement et de déchargement sécurisées, parcs remplaçant peu à peu les barres d’attache…
  • Des outils modernes pour la traçabilité et le suivi sanitaire : logiciels dédiés, enregistrement de tous les opérateurs, gestion rigoureuse des flux, une zone d’alerte apparait si un animal appartient à un cheptel ou une commune appartenant à la zone régulée (Liste des communes MHE, FCO envoyé par la DGAL),
  • Des équipements au service des professionnels : quais, balances, stations de lavage, couloirs de sécurité… autant de moyens pour travailler dans de bonnes conditions.
  • Des lieux de rencontre humaine, au moment où les producteurs sont de plus en plus isolés, et où le lien social se délite dans nos territoires.
  • Et enfin, un repère de prix pour toute la filière : les cotations issues des marchés sont les seuls indicateurs objectifs, accessibles à tous. Elles permettent aux éleveurs, aux négociants, aux transformateurs, de suivre l’évolution du marché, de se positionner, de négocier.

Sans marchés, les producteurs perdent ce repère. Ils se retrouvent seuls face à un petit nombre d’acheteurs, qui peuvent, en l’absence de concurrence réelle, imposer leurs prix. C’est alors toute l’idée même de libre concurrence qui disparaît. Et avec elle, la dignité de l’éleveur, sa capacité à vivre de son métier.

À ceux qui s’interrogent sur la pertinence des marchés aujourd’hui, nous répondons ceci : soutenir les marchés, c’est soutenir la liberté de commerce, la transparence des échanges, et la justice dans la fixation des prix. C’est défendre un modèle agricole où l’humain a encore sa place. Un modèle qui mise sur la proximité, la négociation directe, et le respect du vivant.

Soutenir les marchés, c’est défendre un modèle de commercialisation, humain et durable.

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